lundi 26 septembre 2011

Le roi d’Arabie saoudite fait un petit pas. Qu’en pense l’imam Ibram?

La Mosquée de Genève et ses femmes en particulier peuvent lancer un spécial Allah Akbar! Et remercier leur bailleur de fond et gestionnaire, l'Arabie Saoudite. Sa Majesté de la péninsule vient en effet d'accorder le droit de vote aux femmes. Mais en fait, l'imam Youssef Ibram, approuve-t-il cette décision?
 
La question se pose, car Youssef Ibram, imam de la mosquée de Genève (5000 fidèles au sermon du vendredi), a un jugement très positif sur l'Arabie saoudite, si conforme, dit-il, au Coran et à la charia.
Illustrations par un extrait d'un article de Protest'info du 13 décembre 2009:

«La loi islamique et sa partie charia, affirme l'imam, concernent uniquement les pays musulmans. Mais même parmi ces pays, tous ne la pratiquent pas! Il n'y a que l'Arabie saoudite qui suit plus ou moins ce code.

«L'Arabie saoudite a-t-elle raison de l'appliquer?» demande la journaliste. «Oui, dans le sens où elle s'approche le plus possible du Coran et je défends le Coran. (...) C'est parce que la péninsule arabique n'a jamais été colonisée qu'elle est restée au plus proche de l'islam.»

Pour les femmes de ce pays, qu'est-ce qu'être proche de l'islam?

Elles sont largement cloîtrées, interdites de sortie sans homme, vêtues d'un long habit sombre qui ne laisse visibles que les yeux (l'abaya, genre de niqab).

On marie des petites filles à de jeunes ou vieux Messieurs. Le témoignage d'un homme est égal à celui de deux femmes.

Dans cette vision, les femmes sont moins intelligentes et moins aptes à la religion que les hommes en raison de leurs règles et des accouchements. Et elles ne peuvent conduire pour éviter toute velléité de liberté.

Les écoles pour filles et garçons sont séparées, comme la grande majorité des activités de la nation, la plupart étant occupées par les hommes. La nation se prive ainsi du savoir et du savoir-faire d'une grande partie de ses citoyens, très bien formés et très désireux de travailler: ses citoyennes. Le roi tente mollement d'adoucir ce régime.

L'Arabie saoudite est l'un des pays qui condamne le plus à mort dans le monde. Deux exécutions viennent d'avoir lieu dont l'une d'une Indonésienne accusée d'avoir tué sa patronne. Probablement après avoir subi les pires sévices, car le statut de ces domestiques est proche de l'esclavage.

L'Arabie saoudite exécute comme du temps de Mahomet: elle décapite avec un sabre. Et elle fouette. Même des femmes de 75 ans.

Le droit de vote des femmes ne risque-t-il pas d'éloigner de l'islam un pays qui selon Youssef Ibram lui est resté si proche?

dimanche 25 septembre 2011

A propos de la mort de Troy Davis

Qu'on soit pour ou contre (c'est mon cas) la peine de mort, voici un article qui fait réfléchir sur le fonctionnement des médias et la manière de défendre une cause.

lundi 19 septembre 2011

Pas de combat possible contre les mutilations féminines sans les musulmans

Paru dans les blogs de la Tribune de Genève le 19.09.2011

Respect des cultures, d'accord
Respect des femmes d'abord


Les mutilations sexuelles seront donc condamnables en Suisse. Le Conseil des Etats l'a confirmé. C'est bien.
Le problème de l'excision et de l'infibulation reste cependant entier dans le monde. L'Occident injecte des sommes considérables dans d'innombrables projets et se gargarise chaque année lors d'une journée tolérance zéro des « nombreux villages » africains qui ont déclaré cesser ces pratiques.
On ose ainsi affirmer régulièrement lors des bilans annuels que «le succès est au rendez-vous.» Si le problème n'était si grave, on qualifierait de ridicules de telles manifestations. A ce rythme, dans 100 ans, on en sera au même point.
Car en réalité, ces barbaries ont tendance à augmenter. Depuis 15 ans, le nombre annuel de mutilations a cru de 50% selon la même UNICEF. On en pratique aujourd'hui 3 millions chaque année contre 2 en 1996.
Des populations animistes, des sectes protestantes, des branches chrétiennes (mais qui ne sont reliées à aucune autorité centrale) excisent. Les populations musulmanes sont majoritaires.
Il faut cesser de chercher des excuses sur ce «sujet délicat, complexe, culturel» et dénoncer frontalement. Trois millénaires d'horreurs suffisent. D'autant que les hommes savent pertinemment que la raison fondamentale de ces mutilations est de supprimer le plaisir des femmes afin de s'assurer virginité et fidélité.
A mon avis, ce problème ne peut trouver sa solution qu'avec une vaste mobilisation des musulmans progressistes et au nom des valeurs de leur religion. Ils devraient s'élever fermement contre la manière qu'ont tant de leurs porte-parole de se dédouaner en rappelant que cette exigence «n'est pas dans le Coran».
Les musulmans sont au minimum 300 millions, à mutiler leurs fillettes, dont d'innombrables imams et oulémas. 29 pays excisent sur les 32 que compte l'Organisation de la Conférence islamique.
La Guinée, l'Egypte, la Somalie, la Mauritanie, pays à 95% musulmans, le font. Et la pratique est très fréquente dans l'immense l'Indonésie qui bizarrement ne fait pas l'objet de statistiques.
Le fondamentalisme qui progresse presque partout renforce ces agissements.
Après des millénaires de souffrances, ne serait-il pas temps de dire clairement aux pays exciseurs: cette barbarie doit disparaître? Et de la faire figurer sans attendre parmi les crimes contre l'humanité ou mieux encore de créer un tribunal pénal international qui leur serait consacré?

jeudi 15 septembre 2011

Djemila Benhabib récidive

L'auteure de "A contre-Coran", algéro-franco-canadienne, publie  "Les soldats d'Allah à l'assaut de l'Occident":



Un livre, comme le précédent, sans concession qui tente d'ouvrir les yeux sur la réalité de l'islam politique en pleine expansion dans les démocraties.

Via Observatoire de l'islamisation

jeudi 1 septembre 2011

Intervention de Zineb Rhazoui

A ne manquer sous aucun prétexte: l'intervention d'une militante marocaine devant la Plénière Printemps arabe des Verts français. Formidable!


Ah quand je pense que ce sont la gauche et les verts qui devraient tenir ce discours. Et qui en sont si loin.


Via Bivouac-ID

Les bonnes questions

En Australie, la gauche mise en cause par un artiste